Au même titre que l’OMS définit la santé comme étant « un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. », la santé mentale ne consiste pas juste à l’absence de troubles ou de handicaps mentaux.
La santé mentale est un « état de bien-être qui permet à chacun de réaliser son potentiel, de faire face aux difficultés normales de la vie, de travailler avec succès et de manière productive, et d’être en mesure d’apporter une contribution à la communauté ».
La semaine dernière j’ai suivi la formation de secouriste Premier Secours en Santé Mentale (PSSM) Une belle occasion de faire tomber les croyances, les à priori, les jugements, de se rendre compte que bien des personnes autour de soi sont en grande souffrance, et que soi -même, on n’est pas à l’abri de « basculer ».
2 jours au cours desquels on évoque des sujets pas très fun : troubles psychiques, troubles psychotiques, troubles liés à l’utilisation d’une substance (drogue, alcool..), 2 jours de théorie mais pas que ! des cas pratiques, et des mises en situation parfois délicates, des situations qui peuvent faire écho pour certains stagiaires, et pour lesquels le -a formateur -trice doit faire preuve d’une grande vigilance. (Bravo Noémie Santé du Dirigeant ).
On alternera tous au cours de notre vie d’un état de « bonne santé mentale » à un état de « santé mentale fragile », Alors à quel moment cela se détériore ? Savez-vous comment reconnaitre les signes et symptômes d’un troubles de la santé mentale ?
La cinglée du village, le gars qui a un pet au casque, le mec qui n’est pas tout seul dans sa tête, la pochtronne du bistrot, les drogués du parc...
Mais aussi… le collègue toujours en arrêt maladie, ou celui qui arrive toujours en retard et sur qui l’on peste parce que ça fout le bordel dans le service, celle qui passe pour la feignasse de la famille parce qu’elle est toujours fatiguée, le pote que l’on invite plus parce que de toute façon il ne veut plus sortir et il fait toujours la gueule, celle que les copines n’appellent plus parce qu’elle passe ses journées avachie sur le canap’ en vieux survêt ….
... Et tous ceux que l’on ne voit pas parce que l'on ne fait pas attention, toutes celles qui ne disent rien par peur d’être stigmatisées, toutes celles et tous ceux pour qui une intervention précoce aurait permis de détecter une dépression, des troubles anxieux, la consommation excessive d’alcool, une crise suicidaire…
Encore récent en France ( bah oui on est encore en retard !) le concept de la santé mentale se développe depuis 2019, mais la période que l'on vit risque malheureusement de faire grimper les chiffres des troubles en santé mentale !
Alors avant de regarder la souffrance au delà des frontières (attention !! je ne minimise en rien ce qui se passe actuellement, mais ce n'est pas nouveau non plus) regardez déjà sur votre palier de porte, dans votre bureau, au repas de famille, dans votre rue, dans le bus... et de la souffrance vous en verrez et vous en trouverez... et vous pouvez aider !
#pssmfrance
